Le financement participatif ou crowdfunding (de « crowd » la foule et « funding » financement) est un mécanisme qui permet de récolter des fonds, généralement de petits montants, auprès d’un large public. A l’origine orienté vers le financement de projets créatifs (musique, édition, film, etc.) ou entrepreneuriaux défendant certaines valeurs et cherchant une alternative au prêt bancaire, ce mode de financement est en plein essor en Europe. Ce système est né en 2008 aux États-Unis avec, au départ, l’idée de financer des projets artistiques. Très vite, le phénomène commence à prendre du succès et le modèle se retrouve appliqué à d’autres types de projets, notamment ceux concernant le lancement de start-ups. Des plateformes de Crowdfunding commencent à fleurir un peu partout dans le monde dont de désormais célèbres, tels que Kickstarter, Kisskissbankbank ou encore Indiegogo.Seulement, jusqu’en 2014, l’Afrique reste un peu le parent pauvre du Crowdfunding au niveau mondial, chose qui s’applique, bien évidemment, également au Maroc. Depuis l’année 2010, il y eut bien des projets tunisiens sur des plateformes de Crowdfunding internationales, mais il nous manquait tout de même une plateforme spécifiquement dédiée à la Tunisie. Ce financement participatif commence à se développer en Tunisie, d’autant que nombre de petites entreprises continuent à se plaindre de la difficulté à obtenir le soutien des banques commerciales, notamment pour financer leurs besoins de trésorerie. C’est dans ce cadre que Leaders University a organisé un workshop intitulé “Crowdfunding, une innovation au service du financement des projets” animé par l’universitaire français Michel Le Roy.L’objectif de cet événement, souligne Foued Daghfous, Président de Leaders Université, sera de présenter aux étudiants et futur entrepreneurs, le concept du crowdfunding (son fonctionnement, ses modes de financement, ses avantages, le crowdfunding dans le monde en quelques chiffres et les plateformes pertinentes…). « Notre université joue un rôle primordial en matière de développement économique, social et culturel. Elle permet de rendre accessible les connaissances, les partager et les exploiter. Son ouverture sur le monde socio-économique est indispensable à la réalisation de l’ensemble de ses objectifs notre mission pour lui permettre d’être en symbiose avec son environnement économique à travers de passerelles multiples allant de l’université vers l’entreprise et inversement. De part le monde, plusieurs expériences réussies ont permis de dynamiser les projets collaboratifs, de rapprocher les entreprises des universités et de mieux organiser et rationnaliser les investissements en matière de recherche. Développer la relation entre le monde universitaire et le milieu socioéconomique constitue notre objectif afin de renforcer l’employabilité des étudiants et de promouvoir l’innovation. A ce propos, plusieurs étudiants viennent de soutenir leurs masters et de s’intégrer dans le monde professionnel. L’ouverture de l’université sur son environnement est quelque chose que nous essayons de concrétiser par différents moyens. C’est une politique qui s’inscrit dans la durée. Nous essayons de trouver des partenaires français avec lesquels nous lançons un certain nombre de programmes ou de projets créateurs d’emplois. Une université efficace et active ne peut être que dynamique, à l’écoute de son environnement, local et international et attentive aux besoins. Ceci ne serait possible que grâce à une ouverture à l’environnement socio-économique
Kamel Bouaouina